Premières vues sur le Louvre - Lens


Projet du Louvre-Lens
Le 4 décembre 2004, ce fut l'annonce officielle de l'arrivée du Louvre à Lens. Puis, le 4 décembre 2009, la pose de la première pierre. Le 4  décembre prochain, ce sera l'inauguration ! Pourquoi le 4 décembre ? Parce que c'est la Sainte-Barbe, saint patron des mineurs.

Et qu'avant de voir pousser ici un musée, il y avait la fosse 9, dont le dernier chevalement est tombé en 1983.

Début de visite de chantier à la Maison du projet du Louvre-Lens. Parmi les visiteurs, beaucoup de régionaux. Mais aussi, de plus en plus souvent, des touristes venus de bien plus loin. Des Belges et des Néerlandais, des Italiens, des Congolais et même des Japonais, nationalité des architectes du Louvre-Lens.

Samedi dernier, pour la balade au belvédère, François et Nicole, de Vimy : « Quand on regarde les maquettes, on imagine que ça va être immense mais, quand on fait le tour à pied, on prend conscience que ça va vraiment occuper tout le carreau de la fosse 9. » Devant la Maison du projet, François se souvient de l'ancienne entreprise Zins, où il venait acheter ses pantalons. Aujourd'hui, à la place, un trou à côté du vélodrome. «  Ils doivent lui aussi l'abattre. Ils n'auront jamais fini pour le 4 décembre. » Notre guide, Caroline, assure qu'il sera à terre fin août et que le chantier est dans les temps. Le bâtiment administratif est d'ailleurs déjà occupé et les derniers ouvriers doivent quitter le chantier intérieur dès la mi-août, à l'arrivée des premières oeuvres. Reste le parc à aménager. Une fois celui-ci terminé, les plaques d'aluminium qui recouvrent les bâtiments pourront être posées. François peine encore à y croire.

Pourtant Caroline a bien réponse à toutes les questions, ou presque : billetterie, appels aux entreprises locales, chauffage par géothermie pour permettre de préserver les oeuvres dans un environnement de 20 à 22° maximum. Le mur végétal, le long de la rue Paul-Bert, a été construit comme les châteaux forts, par couches de 50 cm. Jacques, de Haute-Savoie, reste sceptique : « Qu'est-il prévu pour accueillir les quelque 700  000 visiteurs attendus la première année ? Lens, ce n'est quand même pas Metz et son centre Pompidou. » Mais Caroline a mâté plus d'un récalcitrant : « Les plus râleurs du départ sont devenus des fidèles. Ils sont aujourd'hui nos meilleurs ambassadeurs. » David, originaire de Lens, se veut lui aussi optimiste : « C'est une belle carte à jouer pour la ville, la région. On sort de la politique du ballon et du charbon pour aller vers l'avant. » Agnès, de l'Avesnois, a envie de revenir pour l'ouverture mais elle ne peut s'empêcher de se sentir exclue : « Pour venir, ça nous fait cinq heures de route aller-retour. C'est plus long que de Paris  ! »

La Voix Du Nord

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