Festival de Cannes 2012 : Les auteurs à la fête

Pour sa 65ème édition, le festival de Cannes propose une compétition haut de gamme où figurent entre autres les nouveaux films Michael Haneke, Ken Loach, Jacques Audiard et Leos Carax. À quoi faut-il s’attendre ?

65 ans et toujours pas de retraite en perspective… Du 19 au 27 mai, le festival de Cannes, comme à son habitude, déroulera son tapis tout rouge pour accueillir quelques stars et, surtout, la fine fleur du cinéma d’auteur mondial. Avec une demi-heure de retard sur l’horaire annoncé, Gilles Jacob et Thierry Frémaux, respectivement président et délégué général du festival, ont annoncé le (beau) programme en fin de matinée dans les luxueux salons parisiens du Grand Hôtel, à deux pas de l’Opéra.
Sous le regard pointilleux de Nanni Moretti et de son jury, qui pour succéder à Terrence Malick (palme d’or l’an passé avec The Tree of life), Jean Dujardin (meilleur acteur pour The Artist, de Michel Hazanavicius), Kirsten Dunst (meilleure actrice pour Melancholia de Lars Von Trier) ? Soucieux de faire rimer exigence créatrice et potentiel populaire - ce qui fut fait en 2011 avec la présentation de Drive, Polisse, The Artist et consorts -, Thierry Frémaux et son équipe ont fait le tri parmi 1779 films visionnés et ont retenu pour la compétition 22 titres qui, à leurs yeux, constituent le meilleur de la production mondiale.

Les habitués dans la maison

Ils ont leurs ronds de serviettes au festival et, en toute logique, on les retrouve fidèles au poste. Parmi les cinéastes en lice cette année, quatre ont déjà décroché une palme d’or par le passé. Michael Haneke (Le ruban blanc, palme 2009) présente Amour, un film sur les ravages de l’âge qui ne s’annonce pas plus frivole que les autres titres de l’austère autrichien. Le Roumain Cristian Mungiu, révélé à Cannes en 2007 avec 4 mois, 3 semaines, 2 jours, propose Beyond the hills, une sombre histoire de possession diabolique et de descente aux enfers. Deux autres metteurs en scène reviennent sur les lieux de leurs beaux crimes antérieurs avec la ferme intention de doubler la mise, un exploit effectué jusqu’alors par de très rares cinéastes (Shohei Imamura, Bille August, Emir Kusturica, Francis Ford Coppola, Luc et Jean-Pierre Dardenne). Ces deux-là ont quelques raisons d’y croire, puisque le président Moretti n’a jamais caché qu’il les aimait beaucoup… D’abord Ken Loach avec La part des anges, une comédie sociale où les pintes de bière et les « fuck » devraient se ramasser à la pelle. De quoi s’offrir une seconde palme après  Le vent se lève, en 2006 ? Ensuite Abbas Kiarostami qui fête son retour sur la croisette avec Like someone in love, un film énigmatique tourné au Japon. Quand Kiarostami reçut la palme d’or en 1997 pour Le goût de la cerise, un certain Nanni Moretti figurait au jury présidé par Isabelle Adjani…

Autres cinéastes abonnés au festival et qui tentent une nouvelle fois leur chance : les Coréens quasi homonymes, HONG Sangsoo (In another country, avec Isabelle Huppert) et IM Sangsoo (Taste of money), le très « auteuriste » Mexicain Carlos Reygadas (Post Tenebras Lux) et, surtout, Walter Salles avec le très attendu Sur la route (Jack Kerouac revisité) et David Cronenberg avec Cosmopolis ( Don DeLillo revu et corrigé). Ces deux derniers films sortent en salle le 23 mai, parallèlement à leur programmation cannoise. L’occasion pour Kristen Stewart (chez Walter) et Robert Pattinson (chez David), les ex de Twilight et ex tout court, de communiquer par films interposés.

La France en lice pour la palme ?

On annonçait pléthore de candidats hexagonaux pour la compétition et on ne retrouve que trois noms à l’arrivée (sous réserve de nouveaux venus dans les prochains jours, une « possibilité », selon Thierry Frémaux). Un revenant, Leos Carax avec Holly Motors, où le fidèle Denis Lavant est bien entouré, puisque Eva Mendès et la guest star pop Kylie Minogue figurent au casting. Un vétéran, Alain Resnais, le plus créatif cinéaste français en activité, qui revient à Cannes avec Vous n’avez encore rien vu, un film qui, on l’espère, respectera son titre à la lettre. Un favori, enfin, Jacques Audiard, qui est passé à un cheveu de la palme avec Un Prophète en 2009 et qui tentera de parvenir à ses fins avec De rouille et d’os, un film qui offre à Marion Cotillard sa première présence en compétition. Exit donc François Ozon (Dans la maison), Laurent Cantet (Foxfire), Xavier Gianolli (Superstar) ou Olivier Assayas (Après mai), tous pressentis ces dernières semaines pour défendre les couleurs nationales.  
À noter enfin, comme l’an passé, que le film de clôture (présenté hors compétition) sera une nouvelle fois tricolore : Thérèse Desqueyroux du regretté Claude Miller (d’après François Mauriac) succédant aux Bien aimés, de Christophe Honoré. L’occasion d’une montée des marches évidemment particulière pour Audrey Tautou, Gilles Lellouche et la prometteuse Anaïs Demoustier.

Glamour or not ?
Où sont les stars ? Amis du glamour, réjouissez-vous, elles sont là. Nicole Kidman se dédouble, puisque elle est à la fois l’héroïne de The Paperboy, de Lee Daniels (compétition) et celle de Hemingway & Gellhorn, de Philip Kaufman (hors compétition). Hollywood, toujours : un an après avoir été privé de prix d’interprétation par la faute de Jean Dujardin, Brad Pitt, sorti vivant de l’aventure Tree of life, revient à Cannes dans le très attendu Killing them Softly, de Andrew Dominik, un film noir qui s’annonce très noir où il incarne un… tueur à gages. Bruce Willis, enfin, s’amuse en scout chez Wes Anderson  qui, avec Moonrise Kingdom, a l’honneur d’ouvrir le festival le 16 mai au soir (sortie en salle le même jour).

Toujours au rayon people, deux curiosités notables. D’abord, rayon pose rock, la présence dans la section Un certain regard, du doublon Charlotte Gainsbourg - Pete Doherty, réunis par la Française Sylvie Verheyde pour une adaptation forcément électrique de Confession d’un enfant du siècle, d’Alfred de Musset, un punk en son temps. Si une fête nocturne est organisée autour de ce film, elle s’étirera forcément jusqu’au petit matin blafard. Ensuite, toujours à Un certain regard, on suivra avec attention les débuts dans la carrière de Brandon Cronenberg le fils de David, qui déboule avec Antiviral, un titre qui semble indiquer que la relève familiale dans le cinéma de genre est assurée.

Des surprises à prévoir ?

Au sein d’une compétition surchargée en cinéastes talentueux, les outsiders tireront-ils leur épingle du jeu ? S’il est impossible de se hasarder à un quelconque pronostic (au risque quasi certain du ridicule), il conviendra néanmoins de surveiller de près le nouveau film de l’Italien Matteo Garrone (Reality), un cinéaste très apprécié par son compatriote Moretti. Également en bonne place dans le viseur : Jeff Nichols qui, un an après Take Shelter (présenté en 2011 à la Semaine de la critique) revient avec Mud, une histoire de chasse à l’homme où figure Matthew McConaughey, également en tête d’affiche de The Paperboy et donc deux fois en course pour le prix d’interprétation. À surveiller itou, Lawless de John Hillcoat, un film sur la Grande Dépression qui témoigne du retour en force du cinéma américain en compétition et (surtout) donnera l’occasion d’admirer une nouvelle fois la sublime Jessica Chastain. Une présence qui ne fera pas oublier l’absence des femmes cinéastes dans le grand combat cannois. Jane Campion, palme d’or en 1993 avec La leçon de piano (ex æquo avec Chen Kaige et Adieu ma concubine) restera donc la seule réalisatrice à avoir connu la consécration suprême en 65 éditions de festival. À ce jour, c’est la seule certitude concernant le palmarès et l’on s’en serait bien passé.

Réf : evene.fr

Evènement : 14e édition du Festival International des Très Courts

Le festival international « Trés Courts » annonce son évènement dans un communiqué de presse

« Unique au monde, le Festival International des Très Courts projette et met en compétition simultanément partout dans le monde des films de moins de 3 minutes réalisés par des professionnels aguerris et des amateurs prometteurs issus des 4 coins de la planète.

Durant 10 jours, dans 15 pays, du Nord au Sud, d’Est en Ouest, 80 villes proposent à leurs citoyens de partager ce moment solidaire de cinéma « Très Court ». Pas besoin de beaucoup d’argent pour exprimer en moins de 3 minutes ses rêves, ses coups de gueule ou ses éclats de rire.

Cette année, Marguerite ABOUET, scénariste et auteure de la BD ivoirienne Aya de Yopougon, qui sera la première marraine du festival, revient de plus présider la compétition « Paroles de Femmes » et Jean-François HALIN, créateur des Guignols, initiateur, scénariste et dialoguiste des deux OSS117 (réalisés par Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin), présidera la compétition Internationale 2012.

La philosophie du festival des « Très Courts »
Établir un pont entre les cultures et démocratiser le cinéma en permettant à de jeunes talents du monde entier de mettre en valeur leurs réalisations en s’exprimant à égalité sur un format très court, donc très bon marché, et adapté à une diffusion sur de multiples supports (téléphone portable, télévision, cinéma, internet…).
 « Nous donnerons la parole et « l’image », nous dit Marguerite Abouet, à tous ceux et celles qui forment le monde : celui d’en face, de derrière, d’en haut, d’en bas. Ce seront plus de 100 histoires de vie intrigantes, passionnantes, amusantes, dérangeantes, surprenantes, dites en moins de 3 minutes ». « Toutes ces facettes de vie, poursuit Marc Bati, Directeur du festival, racontent mieux que quiconque notre monde, en moins de 3 minutes. Et si celui-ci est loin d’être le meilleur, il s’y passe encore et toujours de bien belles histoires ».

Programmation : une seule contrainte mais beaucoup de libertés : 
La contrainte : diffuser la Sélection Internationale en compétition et son palmarès simultanément dans le monde entier le 4 mai 2012.
 Les libertés : chacune des villes des 15 pays a le choix de rediffuser la Sélection Internationale et de diffuser les autres sélections off proposées par le festival ainsi que ses propres sélections mettant en valeur des talents locaux du 4 au 13 mai 2012 sous la bannière des « Très Courts ».

Les deux sélections en compétition et leurs jurys :
Une compétition de la sélection « Internationale » avec une remise de prix le 4 mai 2012, à Paris, au Forum des Images, arbitrée par un jury de professionnels (47 films en compétition) sous la présidence de Jean-François Halin.
 Une compétition de la sélection « Paroles de Femmes » soutenue par la Délégation Régionale aux Droits des Femmes et à l’Egalité Languedoc-Roussillon, avec une remise de prix le 5 mai 2012 à Montpellier au cinéma le Rabelais. Cette compétition est arbitrée par un second jury sous la présidence de la marraine du festival, Marguerite Abouet : un coup de projecteur sur la condition féminine à travers le monde (20 films en compétition).

 Les sélections sous le label : « around the très courts »
6 sélections hors compétition :
- Une nouveauté 2012, la sélection thématique inédite « MONDE D’AVANT, MONDE D’APRÈS » qui témoigne, entre micro-docus et fictions, des bouleversements d’un monde en pleine mutation.
-Les Très Courts lancent la sélection spéciale « TRAVELLING 34 » sur le handicap, à Montpellier, ardemment soutenue par Alain Chabat et Fred Testot !

Avec 4 autres sélections off thématiques :
- « FAMILIALE » sélection de Très Courts pour petits et grands, à savourer en famille dès l’âge de 6 ans.
 DITES-LE EN MUSIQUE » : sélection de films où l’image laisse la part belle à la musique ou à la bande son.
 SPÉCIALE ANIMATION » : sélection de Très Courts d’animation en 2D et 3D ou encore stop motion venus du monde entier.
 ILS ONT OSÉ » ce programme culte, loin du politiquement correct présente des films très courts à l’humour décalé. Second degré indispensable et réservé à un public averti. Court mais trash !

Sont aussi labellisés « Around » de nombreuses autres sélections « locales » organisées par les villes qui mettent en avant les talents de leur région. »


Réf: mcetv.fr

Festival de Cannes 2012 : compte-rendu de la 65ème édition en avant-première

On a vu récemment sortir sur internet la soi-disant sélection du prochain festival de Cannes, immédiatement démentie par les zinstances zofficielles. Inutile de vous fatiguer plus longtemps, nos précogs (plongés dans un bac de Vodka-Pomme) nous ont livrés un aperçu détaillé du prochain festival. Découvrez en exclusivité notre compte-rendu en direct d'un futur proche
Image : © Reuters

Sus au « bling-bling ! »
Pour ces dix jours de gueuleton cinéphilique, le nouveau président Jean-Luc Mélenchon a sonné la fin du « bling-bling » en demandant à Thierry Frémaux de placer cette nouvelle édition sous le signe de la sobriété afin que la France de la culture témoigne de sa solidarité face à la crise économique qui touche « ceux qui suivront l’événement à la télé ». Frédéric Beigbeder, toujours prêt à suivre la mode, a réagi en troquant son scooter de marque pour un solex tournant à l’huile de palme. Agnès Varda n'est pas en reste et ne s'est déplacée qu’en stop sur la Croisette. Ravie, elle aurait déclaré que « ça lui rappelait Sans toit ni loi ». Moins radicales, de nombreuses stars américaines ont quant à elles opté pour le covoiturage… en limousine. Monsieur Frémaux a quant à lui carrément proposé de retirer le tapis rouge des célèbres marches. D’après plusieurs sources proches du dossier, le nouveau Président de la République aurait répondu : « Non. Le rouge, j’aime bien ». En revanche, les costumes noirs, nœuds papillons et robes de soirée furent proscrits pour la première fois dans l’histoire du festival, à la demande du nouveau président de la République, jugeant « indécents » ces défilés de haute-couture. Jean-Luc Mélenchon a également proposé aux organisateurs de soirées de reverser leur budget alcool à un fond de soutien aux artistes de la région. La plupart se sont exécutés, d’où le développement d’un gigantesque commerce de flasques de vodka et de whisky à la sauvette autour des plages privées. En dépit des mauvaises langues accusant la mafia russe de faire régner la terreur sur ce business juteux, la presse locale a salué cette décision qui « encourage à la bonne heure l’esprit d’entreprise d’une jeunesse désœuvrée » (Nice Matin).

Une ouverture sexy et politique
La cérémonie d’ouverture fut marquée par la sensuelle prestation de la maîtresse de cérémonie, Léa Seydoux, qui fit complètement oublier la médiocrité de Mélanie Laurent l’an passé. Vêtue d’une robe transparente qui rendit Paz de la Huerta folle de jalousie (selon les dires de Perez Hilton), elle clama sa fierté d’ouvrir un festival qui célèbre le cinéma « sous toutes ses formes ». En réaction, certains twittos n'ont pas manqué de célébrer la générosité des formes cinématographiques de l’actrice. Sérieux et enjoué, le président du jury Nanni Moretti a conclu la soirée en saluant la victoire de Jean-Luc Mélenchon : « Ciao Sarkossi-lé-pétit ! » s’est-il exclamé, face à un public hésitant entre les applaudissements et les huées. Pour le reste, le festival s'est déroulé comme à son habitude, c’est-à-dire dans un mélange bouillonnant d’excitation, de sueur et d’attente, entre rumeurs de comptoir, buzz éphémères et polémiques éthyliques.

 Juste avant la cérémonie de clôture, la frénésie était à son comble. Tout le monde annonçait vainqueur Terrence Malick (avec Burial) pour la deuxième fois d’affilée. Sa supposée présence sur la Croisette était même sur toutes les lèvres. A tel point qu’un fan le confondit avec Harvey Weinstein qui sortait tranquillement du Martinez. D’après plusieurs témoins, l’illuminé l’aspergea d’eau bénite en se jetant à ses pieds, le remerciant de lui avoir montré « la voie de la grâce ». Passablement agacé, le producteur lui aurait envoyé un bon coup de pied aux fesses en lançant : « I only drink whisky. No ice. No water ».

Cérémonie de clôture : la folle montée des marches
La montée des marches aura également réservé son lot de surprises. Elle fut marquée par l’arrivée de Marion Cotillard en pull à col roulé C&A, poussée en fauteuil roulant par Jacques Audiard, en hommage à son personnage dans De rouille et d’os. Denis Lavant fit également sensation, débarquant aux bras d’Eva Mendes et Kylie Minogue pour Holly Motors. Vêtu de guenilles et manifestement ivre, il se lança dans de langoureux french kiss avec les deux stars, qui arboraient des maillots de bain une-pièce Go Sport du plus bel effet. Les marches furent ensuite encombrées un long moment par quelques vétérans : Jean-Louis Trintignant, Emmanuelle Riva et Michael Haneke, en lice pour Amour, suivis de près par Michael Lonsdale, Jeanne Moreau et Claudia Cardinale accompagnant Manoel de Oliveira pour Gebo et l’ombre. Les glorieux anciens mirent de longues minutes à gravir les marches manifestement trop hautes pour leurs vieux os. Arrivé en haut, le cinéaste portugais, sourire aux lèvres, déclara : « je pensais que les maisons de retraite du sud de la France étaient mieux équipées que ça ». Plus fringuant, Ken Loach débarqua avec un drapeau rouge et un fumigène pour fêter « la victoire du peuple français » contre Nicolas Sarkozy. Il fut suivi de Maïwenn, en robe rose Pimkie, présente pour son film-surprise, Minou, un documentaire sulfureux tourné à l’iPhone sur la relation passionnelle et violente entre sa jeune cousine et son chat. Hélas pour elle, la belle fut éclipsée par Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm qui s’élancèrent sur le tapis rouge, comme dans leur film, « Main dans la Main », improvisant un numéro de danse endiablé que d’aucuns comparèrent à la performance de Jean Dujardin et Bérénice Béjo. Manifestement jalouse, Maïwenn aurait bousculé Valérie Donzelli dans les toilettes du palais en lui lançant : « retourne t’occuper de ton gosse ». A noter enfin que, pour ne pas reproduire la série d’évanouissements d’adolescentes lors de la montée des marches de Cosmopolis, Robert Pattinson a évité le tapis rouge. Il aurait pénétré le palais déguisé en employé de ménage par une porte dérobée.

Un palmarès pour le moins inédit
Le palmarès mitonné par le cinéaste italien aura été à la hauteur de cette édition révolutionnaire. La Palme d’or est revenue au film chanté-enchanté-et-enchanteur de Valérie Donzelli. On suppose que Nanni Moretti, grand amateur d’excentricités musicales dans ses propres films, a été séduit par le charme décomplexé de la jeune française. Autre surprise de taille, Melvil Poupaud remporte la palme de la meilleure actrice pour son rôle de transsexuel dans Laurence Anyways. Une décision polémique pourtant saluée par Jean-Luc Mélenchon comme « symbole fort » pour les minorités transgenres. Furieux, Eric Neuhoff du Figaro a fustigé cette « apologie de la décadence esthétique et morale ».

Autre petit tremblement de terre sur la Croisette, Moretti a remis le prix d'interprétation masculine à son ami Michel Piccoli pour son second rôle dans Holly Motors, arguant qu’il « aurait du l’avoir pour Habemus Papam ». Gêné, Piccoli a déclaré qu’il « renonçait à cette charge trop lourde pour lui » et a regagné les coulisses en laissant son prix sur scène. On ne sait pas encore s’il sera attribué à un autre acteur ou non.

Le prix du Jury est quant à lui allé à A Pigeon Sat on a Branch Reflecting on Existence de Roy Anderson. D’après nos informations, le jury se serait endormi devant le film du suédois mais aurait beaucoup apprécié « l’originalité méditative de son titre ». De son côté, Jacques Audiard s’est contenté du prix de la mise en scène pour Un goût de rouille et d’os, Nanni Moretti ayant vanté un style virtuose « métallique et carnassier ». Enfin, Hong Sang-Soo était ravi de récolter le prix du scénario grâce à un pitch « super chelou mais génial » dixit son interprète, Isabelle Huppert. Jugez-en par vous-même : « une jeune femme et sa mère s'enfuient vers la ville balnéaire de Mohang pour échapper à leur endettement croissant. La jeune femme commence à écrire un scénario pour un court-métrage afin de calmer ses nerfs. Dans ce court-métrage, il y a trois femmes nommées Anne. Chacune d'elles visite la ville balnéaire de Mohang. Chacune rencontre la fille du propriétaire qui lui apporte de l'aide, et chacune s'aventure sur la plage où elles rencontrent un maître-nageur sauveteur ». 

Paul Thomas Anderson, visiblement très déçu de repartir bredouille avec The Master voit dans cet échec le résultat d’une intense campagne de lobbying menée par l’église de Scientologie contre son film. Après quelques verres à la soirée de clôture, il aurait clamé son intention de « couper les couilles à Tom Cruise ». De même, Robert Pattinson ne cachait pas sa déception et a tenu à rappeler que Michel Piccoli ne faisait plus s’évanouir les jeunes filles depuis bien longtemps.

Bref, des prix-chocs, la fin des paillettes, des déclarations sulfureuses… Attendez-vous à un festival de Cannes comme vous ne l’aurez encore jamais vu. 

Source : vodkaster.com

Le court-métrage belge "Oh Willy.."récompensé au Festival du Film d'Animation d'Utrecht

Le court-métrage d'animation belge "Oh Willy..", réalisé par Emma de Swaef et Marc James Roels a obtenu le Grand Prix du meilleur court-métrage d'animation au Festival du Film d'Animation hollandais à Utrecht, a indiqué dimanche le Fonds flamand pour l'audiovisuel (VAF).


"Oh Willy...", co-production belgo-franco-néerlandaise, partage le prix avec le court-métrage "Two", de l'américain Steven Subotnick.

Dans cette oeuvre d'animation, Willy retourne dans le village de son enfance au chevet de sa mère qui vit ses dernières heures. Après son décès, Willy est confronté à ses choix de vie et décide de fuir la campagne pour entamer une nouvelle vie, sous la protection d'une grande bête velue.

Début juin, le court-métrage sera également à l'affiche du Festival International du Film d'Animation d'Annecy, en France.

Réf: 7sur7.be

Bernadette Lafont et Michel Legrand, invités d'honneur du festival 2 Valenciennes qui rebondit de plus belle

Tel le phénix, l'ex-festival du film d'action et d'aventure de Valenciennes renaît définitivement de ses cendres. Cinq mois à peine après avoir signé son acte de renaissance, la manifestation désormais intitulée festival 2 Cinéma revient - comme au bon vieux temps - prendre ses quartiers de printemps, à l'heure où les magnolias sont en fleurs.


Rodée avec succès à l'automne dernier, la nouvelle formule rebondit ainsi de plus belle. Sept jours et non plus quatre de cavalcade cinématographique. Trois journées vouées au documentaire, autant à la fiction, et l'ultime dimanche dévoué aux séances familiales.

Rumeurs du monde
Démarrage ce lundi avec « Rumeurs du monde », la compétition documentaires (cinq inédits) devant laquelle doivent plancher huit jurés. En ce domaine et en qualité de président du jury, le journaliste Philippe Alexandre succède à William Klein, entouré des personnalités aussi diverses qu'Anne Brochet, Jean-Pierre Denis, Simone Bitton et Gilles de Maistre.

Auront-ils le temps d'aller jeter un oeil sur la rétrospective, cette fois braquée sur le thème du fait divers, qui peut le dire ? Tout de même, feraient-ils bien car, parmi les dix-neuf oeuvres sélectionnées, figurent quelques classiques qu'on ne se lasse de revoir. Certains portent les griffes éloquentes de René Allio, de Claude Chabrol, de Bertrand Tavernier. D'autres - ceux de Michael Moore et de Gus van Sant - sont auréolés d'une palme d'or.

À l'aube du troisième jour, un jury chassant l'autre, c'est Clémentine Célarié qui débarque présider « Images du monde », le jury fiction comptant parmi ses rangs des demoiselles de tempérament nommées Fanny Cottençon, Lubna Azabal et Karole Rocher auprès desquelles vient se ranger un quintette de messieurs parmi lesquels figurent Christophe Malavoy, Sam Karmann et Jean-Marie Perier.

Neuf films inédits leur seront contés dont les derniers Christian Petzold (primé par le passé), Wang Xiaoshuai et Paddy Considine.

Direction alors le palmarès dévoilé samedi juste avant la projection du dernier Madonna qui - avec W.E. Wallis &Edouard - s'adonne désormais au film historique.

Invités d'honneur
D'ici là, les Valenciennois auront eu le temps de croiser Bernadette Lafont, Michel Legrand et Michel Ocelot, invités d'honneur et coup de coeur de ce nouveau millésime. D'en apprendre un peu plus sur la motion et la performance capture lors d'une conférence débat suivie d'un film ad hoc. De découvrir ces métiers du cinéma que sont cascadeur ou compositeur. De participer à des ateliers numériques, de se familiariser aux secrets du bruitage. De savourer certaines merveilles de l'animation à destination du jeune public tels Le Tableau et Hugo Cabret. De se faire une cure de ce cinéma dont on ne cesse de louer la belle gueule d'atmosphère.

Du lundi 2 au dimanche 8, toutes les projections ont lieu au Gaumont.
Tarifs : 3 euros la séance. Tarif réduit : 1,50 euro. Pass festival : 15 euros.


source: lavoixdunord.fr

Festival du film policier de Beaune 2012 : le palmarès!

Le palmarès de la 4e édition du festival du film policier de Beaune 2012 a été dévoilé hier soir. Le grand prix est allé au premier film de J.C. Chandor, "Margin Call", un thriller à la distribution éclatante. Ont également été distingués "Headhunters", "Shadow Dancer" ou encore "Kill List.

La 4e édition du Festival du film policier de Beaune, qui s'est tenue du 28 mars au 1er avril, a distingué 5 films aux styles et aux origines variées. Le brillant Margin Call, sur l'envers de Wall Street, premier film de J. C. Chandor, a obtenu la plus haute récompense du festival, le Grand prix. Le Prix du jury, présidé par Jean-Loup Dabadie, est allé au thriller norvégien Headhunters. Kill List, qui a fait sensation pendant le festival, repart avec le Prix de la critique. Ce film choc, mettant en scène la descente aux enfers de deux tueurs à gage, a été réalisé par le britannique Ben Wheatley. Le Prix spécial police, décerné par un jury composé uniquement de membres de la police, a choisi de distinguer Shadow Dancer, un film sur l'IRA, avec Clive Owen, Andrea Riseborough et Gillian Anderson. Enfin, la compétition Sang neuf a récompensé A.C.A.B (All Cops are bastards) de Stefano Sollima.

Le Palmarès complet :
Grand prix : Margin Call de J. C. Chandor
Prix du jury : Headhunters de Morten Tyldum
Prix spécial police : Shadow Dancer de James Marsh
Prix de la critique : Kill List de Ben Wheatley
Prix Sang Neuf : A.C.A.B (All Cops are bastards) de Stefano Sollima


Réf: allocine.fr