Festival Les Suds à Arles dans sa 17ème édition


La 17ème édition du Festival Les Suds, organisée à Arles du 9 au 15 juillet 2012, se consacre une nouvelle fois d’ouvrir au monde, de partager des émotions et des réflexions, d’encourager la convivialité et la fête.
Les imaginaires et les solidarités qui se construisent avec les artistes invités ont pour ambition d’apprivoiser les peurs et de valoriser les différences.

le  festival  accueille  quelque  60  000  festivaliers et  plus  de  200 artistes pour une  centaine de concerts et de rencontres au cœur de la  belle cité arlésienne. 
Cette  manifestation populaire  est due  à  une exigence artistique revendiquée et fait vibrer toute la ville au rythme des plus grandes voix et sonorités du monde, des plus festives aux plus intimistes, sur des répertoires sacrés ou profanes, électriques ou en acoustique. Durant une semaine, de 10h à 4h du matin, artistes reconnus et talents en découverte s’invitent à Arles.
            Sur l’ensemble de ses scènes, le Festival présente un état des lieux de ces musiques qui interrogent des identités sans cesse renouvelées, tant elles puisent à la source de leurs nombreuses racines. Leurs rhizomes, aurait dit Edouard Glissant.

            Car c’est bien ce qu’offrent nos musiques, dites « du monde », inspirées ici par une population aux multiples origines, et un territoire passionnant, riche d’un patrimoine romain, roman, industriel mais aussi naturel.
Face positive de la mondialisation, elles osent croiser ouvertement les esthétiques et les origines, le singulier et le pluriel, l’espace et le temps, le passé et le présent pour créer la musique du futur la plus étonnante, comme avec le projet raga-flamenco d’Anoushka Shankar !

            La Méditerranée est particulièrement au cœur de notre propos : avec Avishaï Cohen d’Israël qui chante le ladino de l’Age d’or andalou ; Mawawil, formation inédite en France du delta du Nil (pour Marseille-Provence 2013) ; Katerina Fotinaki & Orestis Kalabalikis (Nous sommes tous des Grecs, a dit récemment Edwy Plenel).
L’Espagne toujours fortement représentée, avec Arcángel et Sandra Carrasco pour l’Andalousie mais aussi la Galice avec Antonio Placer ; et surtout, en cette année des 50 ans de l’Indépendance de l’Algérie, avec El Gusto, le Buena Vista algérien, qui réunit musiciens juifs et arabes cinquante ans après leur séparation… et Houria Aïchi, qui rend hommage aux grandes chanteuses de son pays. Plus près de nous, Lo Cor de la Plana qui nous présente son dernier album et Calendau, l’épopée lyrique de Frédéric Mistral mise en musique par Henri Maquet.
            Bien sûr les autres continents sont présents : l’Afrique avec Perrine Fifadji et Ba Cissoko qui parfume sa musique de salsa ou de son cubain ; l’Amérique Latine justement, avec deux groupes très actuels : l’énergique Che Sudaka et l’électrocumbia de Bomba Estéreo ; l’Asie avec le passionnant duo Kimura & Ono.
Aussi, l’inspiration arménienne du prodige pianiste Tigran Hamasyan ou encore Bo Houss de Mayotte… Enfin, du Midi de la France : Zebda, Mixel Etxekopar & le collectif Hebentik, La Mal Coiffée.

            Ainsi, de Nuits de transes aux Forges en matinées de réflexions, de Siestes Musicales en Moments très Précieux à l’Archevêché, du premier soir avec Vincent Segal qui -très inspiré par les collections du musée et le buste de César- offre une création spéciale, jusqu’aux rituelles Soirées Suds au Théâtre Antique sans oublier la Journée Buissonnière à Salin-de-Giraud, où nous partageons notre culture méridionale… nous vous souhaitons de vivre avec tous les artistes du Festival, une semaine de bonheurs musicaux de l’ici et de l’ailleurs, du proche et du lointain.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire